APRES L'HEURE C'EST PLUS L'HEURE ( What about the Ground staff)
Et le personnel sol? me direz vous
Eh bien eux aussi sont totalement exposés. Tous les jours, ils répondent à des questions de toutes sortes, font face à des comportements bizarres et doivent même parfois subir les foudres de certains passagers.
Je suis une provinciale, comme on dit dans notre jargon. Comme beaucoup de personnel navigant, après le travail je prends un avion pour rentrer chez moi; à l'instar de Lynda Carter dans Wonder Woman, l'hôtesse de l'air (votre serviteur en l'occurrence) fait 2 tours sur elle même et se transforme en passagère. Et pendant tout le temps passé dans les aéroports, j'assiste parfois à des scènes dignes d'un scénario de mauvais film de série B.
AEROPORT D'ORLY. Terminal Ouest.
Je patiente dans la file d'attente devant la banque d'enregistrement de mon vol. A côté, l'enregistrement du vol pour Londres vient de se terminer. L'hôtesse sol est encore derrière sa banque quand soudain un passager, baraque bodybuildé de 1m90 en santiags, jean serré et chemise de bûcheron, Stetson vissé sur la tête, se précipite sur le guichet et y pose 2 billets dans 2 passeports. Derrière lui, essayant d'aller aussi vite que le lui permettent ses petites jambes potelées, un clone de Lucy Ewing (mais oui, rappelez vous... Dallas) juchée sur des talons de 10cm.
L'hotesse prend les billets, les regarde.
- L'enregistrement du Londres est terminé monsieur. Vous pouvez être réservé sur le prochain vol au départ d'Orly.
- Please madam, we MUST take this flight
- Sorry sir, checking is closed. Boarding is already in progress....
- Fuuuuuuuuuuuuuck
hurle subitement les 90 kilos de testostérone en fusion, en balançant en même temps un énorme sac de voyage sur le tapis à bagage désormais fixe.
L'hôtesse sursaute, les passagers autour sursautent, je sursaute. La zone devient subitement silencieuse. Les autres employés continuent leur enregistrement, mais reste prêts à intervenir si ça dégénère.Tout le monde a le regard braqué sur l'homme qui hurle et déverse sa haine dans un discours dont les seuls mots que je saisis clairement sont fucking France, fucking frenchs airports et fucking frenchs airlines.
Puis tout aussi brusquement, il reprend billets, passeports et sac et s'en va comme il était arrivé, à grand pas suivi difficilement de Lucy sautillant tel une poule sur des Manolo Blahnik.
Coupez!
Eh bien eux aussi sont totalement exposés. Tous les jours, ils répondent à des questions de toutes sortes, font face à des comportements bizarres et doivent même parfois subir les foudres de certains passagers.
Je suis une provinciale, comme on dit dans notre jargon. Comme beaucoup de personnel navigant, après le travail je prends un avion pour rentrer chez moi; à l'instar de Lynda Carter dans Wonder Woman, l'hôtesse de l'air (votre serviteur en l'occurrence) fait 2 tours sur elle même et se transforme en passagère. Et pendant tout le temps passé dans les aéroports, j'assiste parfois à des scènes dignes d'un scénario de mauvais film de série B.
AEROPORT D'ORLY. Terminal Ouest.
Je patiente dans la file d'attente devant la banque d'enregistrement de mon vol. A côté, l'enregistrement du vol pour Londres vient de se terminer. L'hôtesse sol est encore derrière sa banque quand soudain un passager, baraque bodybuildé de 1m90 en santiags, jean serré et chemise de bûcheron, Stetson vissé sur la tête, se précipite sur le guichet et y pose 2 billets dans 2 passeports. Derrière lui, essayant d'aller aussi vite que le lui permettent ses petites jambes potelées, un clone de Lucy Ewing (mais oui, rappelez vous... Dallas) juchée sur des talons de 10cm.
L'hotesse prend les billets, les regarde.
- L'enregistrement du Londres est terminé monsieur. Vous pouvez être réservé sur le prochain vol au départ d'Orly.
- Please madam, we MUST take this flight
- Sorry sir, checking is closed. Boarding is already in progress....
- Fuuuuuuuuuuuuuck
hurle subitement les 90 kilos de testostérone en fusion, en balançant en même temps un énorme sac de voyage sur le tapis à bagage désormais fixe.
L'hôtesse sursaute, les passagers autour sursautent, je sursaute. La zone devient subitement silencieuse. Les autres employés continuent leur enregistrement, mais reste prêts à intervenir si ça dégénère.Tout le monde a le regard braqué sur l'homme qui hurle et déverse sa haine dans un discours dont les seuls mots que je saisis clairement sont fucking France, fucking frenchs airports et fucking frenchs airlines.
Puis tout aussi brusquement, il reprend billets, passeports et sac et s'en va comme il était arrivé, à grand pas suivi difficilement de Lucy sautillant tel une poule sur des Manolo Blahnik.
Coupez!