LE PASSAGER IRASCIBLE (Les bougons)
Vol de jour, classe économique. C'est la périodes des vacances, l'avion est plein à craquer. Beaucoup de familles avec enfants en bas âge, et ça piaille, ça crie, ça joue ou ça coure dans les allées.
Un de nos jeunes passagers, 6 mois tout au plus, n'aime pas du tout cette agitation et pleure sans arrêt. Il a mangé, il n'est pas malade, il est simplement fatigué. Il n'arrive pas à dormir, est énervé et hurle. Sa mère ne sait plus à quel saint se vouer. Elle a l'air désemparé et honteuse car certains passagers intolérants commencent déjà à lui lancer des regards noirs. Elle le promène dans les allées pour le calmer, mais le petit en a décidé autrement.
Le passager assis à côté, déjà passablement énervé de se retrouver dans cette ambiance, commence à montrer des signes d'irritation. Il est le seul dans cet avion à ne pas avoir la tenue décontractée du mois de juillet. En costume et cravate qui lui serre le cou, il voyage seul et surtout il n'est pas en vacances lui. Il a étalé tous ses dossiers sur sa tablette ouverte et , muni d'un marqueur, surligne à fond.
Et.......ce bébé qui pleure commence vraiment à lui taper sur le système.
Nous sommes sur le point de débuter le service repas quand n'y tenant plus, il m'alpague en cabine.
-Mademoiselle, ça ne peut plus durer, faîtes quelque chose. J'ai besoin de travailler et avec tout ce bruit, ce n'est pas possible. Faites votre travail et aidez cette mère avec son bébé qui pleure.
Ah encore un qui n'a jamais été un bébé.
Même si il m'énerve déjà, je ne lui demande pas si il préfère le coton dans la bouche ou le sac plastique sur la tête pour faire taire le bébé.
Je ne lui dis pas non plus que 1- Je ne suis pas la fée Clochette. 2- J'ai un service à faire. 3- il n'est pas dans son bureau au dernier étage de la tour Montparnasse.
Je sors mon arme fatale mon sourire (bon j'avoue ce n'était pas le plus éclatant) et ma diplomatie.
- Je comprends bien monsieur, mais les jours de grand départ en vacances, c'est toujours plus difficile pour tout le monde et pour les bébés aussi. Mais, ne vous inquiétez pas, sa mère s'en occupe aidée par les hôtesses et il finira bien par se calmer (ce fut d'ailleurs le cas quelques minutes plus tard)
- Bon ben en attendant, trouvez moi une place ailleurs, devant par exemple. Parce que là, ça ne va pas être possible, j'ai ab-so-lu-ment besoin de travailler.
.... nous y voilà, le mot est lâché, devant = surclassement pour préjudice subi. Non mais, il me prend vraiment pour une chèvre lui.
- Oh monsieur, c'eût été avec plaisir (menteuse), mais aujourd'hui l'avion est vraiment plein et il n'y a plus une place de disponible ( bien sur sur un ton dégoulinant de miel)
Le passager irascible ne me pardonne pas ce contretemps. Vexé, il grogne quelque chose d'incompréhensible, balance ses dossiers dans son cartable. Sort de sa poche de vielles boules quiès et un masque de repos, s'équipe, puis se met en position je boude.
De tout le vol, il ne mange pas, ne boit pas, ne pisse pas.
A l'arrivée, toujours persuadé qu'il vient de faire le plus mauvais vol de sa vie grâce à moi, il rajoute à son jeûne celui de la parole et s'en va sans me jeter un regard et surtout sans répondre à mon "au revoir" plein d'entrain.
Oh zut alors, ça va m'empêcher de dormir!
Un de nos jeunes passagers, 6 mois tout au plus, n'aime pas du tout cette agitation et pleure sans arrêt. Il a mangé, il n'est pas malade, il est simplement fatigué. Il n'arrive pas à dormir, est énervé et hurle. Sa mère ne sait plus à quel saint se vouer. Elle a l'air désemparé et honteuse car certains passagers intolérants commencent déjà à lui lancer des regards noirs. Elle le promène dans les allées pour le calmer, mais le petit en a décidé autrement.
Le passager assis à côté, déjà passablement énervé de se retrouver dans cette ambiance, commence à montrer des signes d'irritation. Il est le seul dans cet avion à ne pas avoir la tenue décontractée du mois de juillet. En costume et cravate qui lui serre le cou, il voyage seul et surtout il n'est pas en vacances lui. Il a étalé tous ses dossiers sur sa tablette ouverte et , muni d'un marqueur, surligne à fond.
Et.......ce bébé qui pleure commence vraiment à lui taper sur le système.
Nous sommes sur le point de débuter le service repas quand n'y tenant plus, il m'alpague en cabine.
-Mademoiselle, ça ne peut plus durer, faîtes quelque chose. J'ai besoin de travailler et avec tout ce bruit, ce n'est pas possible. Faites votre travail et aidez cette mère avec son bébé qui pleure.
Ah encore un qui n'a jamais été un bébé.
Même si il m'énerve déjà, je ne lui demande pas si il préfère le coton dans la bouche ou le sac plastique sur la tête pour faire taire le bébé.
Je ne lui dis pas non plus que 1- Je ne suis pas la fée Clochette. 2- J'ai un service à faire. 3- il n'est pas dans son bureau au dernier étage de la tour Montparnasse.
Je sors mon arme fatale mon sourire (bon j'avoue ce n'était pas le plus éclatant) et ma diplomatie.
- Je comprends bien monsieur, mais les jours de grand départ en vacances, c'est toujours plus difficile pour tout le monde et pour les bébés aussi. Mais, ne vous inquiétez pas, sa mère s'en occupe aidée par les hôtesses et il finira bien par se calmer (ce fut d'ailleurs le cas quelques minutes plus tard)
- Bon ben en attendant, trouvez moi une place ailleurs, devant par exemple. Parce que là, ça ne va pas être possible, j'ai ab-so-lu-ment besoin de travailler.
.... nous y voilà, le mot est lâché, devant = surclassement pour préjudice subi. Non mais, il me prend vraiment pour une chèvre lui.
- Oh monsieur, c'eût été avec plaisir (menteuse), mais aujourd'hui l'avion est vraiment plein et il n'y a plus une place de disponible ( bien sur sur un ton dégoulinant de miel)
Le passager irascible ne me pardonne pas ce contretemps. Vexé, il grogne quelque chose d'incompréhensible, balance ses dossiers dans son cartable. Sort de sa poche de vielles boules quiès et un masque de repos, s'équipe, puis se met en position je boude.
De tout le vol, il ne mange pas, ne boit pas, ne pisse pas.
A l'arrivée, toujours persuadé qu'il vient de faire le plus mauvais vol de sa vie grâce à moi, il rajoute à son jeûne celui de la parole et s'en va sans me jeter un regard et surtout sans répondre à mon "au revoir" plein d'entrain.
Oh zut alors, ça va m'empêcher de dormir!