LES CHOSES SE GÂTENT (Meaning of safety)
L'avion rentre sur la piste de décollage, s'aligne (marque un temps d'arrêt), puis commence son roulage à grande vitesse avant de décoller.
Mais Luiggi ne s'est pas détendu quand il a senti les roues se lever. Il est un peu inquiet. A la fin du roulage, il a ressenti un choc inhabituel et maintenant, il a l'impression que l'avion a beaucoup de mal à s'élever dans les airs. On dirait que ses 163 occupants sont beaucoup trop lourds pour lui(157 PAX + 6 membres d'équipage).
Dès qu'il le peut, Luiggi contacte le poste de pilotage. N'ayant qu'une petite vue sur l'avant de la cabine, il ignore encore ce qui se passe dans le reste de l'appareil.
L'hôtesse assise aux issues d'ailes, au milieu des passagers, a elle aussi perçu un grand choc juste avant le décollage. La violence de celui ci a provoqué le décrochage de certains éléments du plafond. Des masques à oxygène sortis de leurs logements pendouillent tristement au dessus des têtes et certains blocs de consignes lumineuses (attachez vos ceintures-défense de fumer) sont retenus seulement par les fils électriques. Les passagers inquiets commencent à poser des questions auxquelles la jeune fille ne peut malheureusement apporter aucune réponse pour l'instant.
Les hôtesses décollant à l'arrière ont, quant à elles, subi de fortes vibrations en fin de roulage et ont entendu des "clac" répétitif semblant venir du côté droit.
Un des passagers signale aux hôtesses qu'il a vu une gerbe d'étincelle jaillir du moteur à sa droite pendant le décollage.
Les hôtesses préviennent les pilotes et leur chef de cabine et quelques minutes plus tard, Luiggi est appelé au cockpit afin d'être mis au courant de la situation.
- Pour une raison que nous ignorons, le pneu du train d'atterrissage droit a éclaté et nous avons perdu le moteur n°2 (droit). Nous allons envisager un atterrissage d'urgence, mais nous devons d'abord tourner au dessus de l'aéroport afin de brûler le fuel. Vous avez environ 2h30 pour préparer la cabine. Tenez vous prêts, je vais faire une annonce aux passagers.
En effet le plein de kérosène a été fait avant le décollage et le MD83 ne possédant pas de système de vidange en vol, l'une des solutions est de tourner dans un couloir aérien de dégagement afin de le consommer. A l'issue de cela, les pilotes pourront envisager un atterrissage d'urgence.
Plus tard, on découvrira qu'en fin de roulage, suite à un trou sur la piste, les pneus du train d'atterrissage droit ont éclatés. Les débris se sont logés dans le moteur n°2, provoquant son arrêt.
En sortant du poste de pilotage, Luiggi tel un automate est déjà en position urgence. Pas le temps de larmoyer ou de s'apitoyer sur son sort. Il va voir les hôtesses afin de leur faire un briefing sur l'incident et la suite des évènements. Il en profite pour faire un bref rappel des tâches à effectuer tout en jaugeant leur état psychologique face à la situation.
à suivre...