A VOTRE SERVICE MADAME (Les ravages de l'alcool)
L'histoire suivante est arrivée il y a quelques années. Certaines personnes ont l'alcool mauvais, mais parfois, dissimulé dans la foule, un chevalier servant veille sur nous.
Vol Saint Domingue-Orly
Nous sommes à 2 heures de l'arrivée quand une passagère vient me voir affolée
- Madame, un passager à côté de nous importune tout le monde, je crois qu'il a bu.
Ah ça c'est une affaire pour moi. Oubliant mon petit gabarit, je me précipite tête baissée alors qu'aujourd'hui 2 des stewards présents ont le look bodybuildé des gardes du corps.
Notre passager, très éméché parle fort et déplace beaucoup d'air autour de lui.
J'engage la conversation calmement
- Monsieur, ça va? vous avez un souci?
- Fait pas chier toi.
Je suis un peu décontenancée par la violence de sa réponse, mais j'essaie de garder le contrôle de la situation
- Monsieur essayons de discuter calmement et poliment.....
- Ta gueule pouffiasse.
Des "Oh" choqués s'élèvent de la cabine. Je suis sur le point d'appeler la cavalerie à la rescousse, quand un jeune homme d'une vingtaine d'année, assis de l'autre côté de l'allée se penche vers l'ivrogne et lui dit posément
- S'il te plaît mec, tu arrêtes d'insulter la dame. Je te le dis une fois et je ne te le répéterais pas
Mais l'ivrogne se sent pousser des ailes.
- Ta gueule connard . Mais qu'est ce qu'elle me veut cette conne. Va te faire enculer salope!
(Désolée de la vulgarité, mais ce sont ses mots)
Et là, j'ai juste le temps de faire 2 pas en arrière et
- pif paf vlan
Le jeune homme se précipite sur l'alcoolo et lui inflige une correction. Celui ci ne se laisse pas faire et naturellement c'est la bagarre.
Je me garde bien d'intervenir( les autres pax aussi d'ailleurs) surtout que les 2 stewards accourent déjà pour séparer les deux boxeurs.
L'ivrogne, beaucoup plus petit de taille que mon chevalier morfle dans la bataille. Il a la lèvre explosée et quelques légères blessures au visage.
Au fond de moi je jubile. Subitement dessoulé, il est affalé sur un fauteuil dans le rôle de celui qui agonise (il mérite l'oscar celui là) et réclame un médecin.
Comme nous devons assistance à tout nos passagers, même les plus fous, nous faisons un appel. Pas question que je lui panse ces blessures, il m'a quand même traité de conne et de pouffiasse en moins de 5mn.
Une jeune femme médecin, enceinte jusqu'aux yeux se présente. Elle a assisté à la scène et lui soigne ses coupures en insistant bien sur les lésions avec le désinfectant.
- Aïe vous me faites mal
- Ah ça va hein! Vous avez fait le malin et bien maintenant il faut assumer.
Oh elle me plaît bien elle.
Bon maintenant, il faut passer aux choses sérieuses. J'explique ce qui s'est passé aux deux stewards. Ils sont morts de rire. Plus détendue depuis que je ne risque plus de recevoir une baffe, moi aussi je trouve l'affaire plutôt drôle.
Le CDB par contre ne rit pas du tout. Il ne veut pas connaître les détails. Il y a eu bagarre, c'est la police à Orly pour les deux hommes un point c'est tout.
A l'arrivée, n'arrivant pas à nous résoudre à livrer le "vengeur masqué" aux policiers présents, nous le faisons sortir discrètement avec les passagers de la classe affaire. L'autre par contre s'en va escorté par les deux policiers, direction le poste, pour une remontée de bretelle. En effet, a cette époque on ne portait pas plainte simplement parce qu'un passager vous avait traité de pouffiasse, (d'ailleurs, je ne sais même pas si ça se fait aujourd'hui).
En tout cas en voila un qui n'insultera pas de sitôt un autre PNC
Vol Saint Domingue-Orly
Nous sommes à 2 heures de l'arrivée quand une passagère vient me voir affolée
- Madame, un passager à côté de nous importune tout le monde, je crois qu'il a bu.
Ah ça c'est une affaire pour moi. Oubliant mon petit gabarit, je me précipite tête baissée alors qu'aujourd'hui 2 des stewards présents ont le look bodybuildé des gardes du corps.
Notre passager, très éméché parle fort et déplace beaucoup d'air autour de lui.
J'engage la conversation calmement
- Monsieur, ça va? vous avez un souci?
- Fait pas chier toi.
Je suis un peu décontenancée par la violence de sa réponse, mais j'essaie de garder le contrôle de la situation
- Monsieur essayons de discuter calmement et poliment.....
- Ta gueule pouffiasse.
Des "Oh" choqués s'élèvent de la cabine. Je suis sur le point d'appeler la cavalerie à la rescousse, quand un jeune homme d'une vingtaine d'année, assis de l'autre côté de l'allée se penche vers l'ivrogne et lui dit posément
- S'il te plaît mec, tu arrêtes d'insulter la dame. Je te le dis une fois et je ne te le répéterais pas
Mais l'ivrogne se sent pousser des ailes.
- Ta gueule connard . Mais qu'est ce qu'elle me veut cette conne. Va te faire enculer salope!
(Désolée de la vulgarité, mais ce sont ses mots)
Et là, j'ai juste le temps de faire 2 pas en arrière et
- pif paf vlan
Le jeune homme se précipite sur l'alcoolo et lui inflige une correction. Celui ci ne se laisse pas faire et naturellement c'est la bagarre.
Je me garde bien d'intervenir( les autres pax aussi d'ailleurs) surtout que les 2 stewards accourent déjà pour séparer les deux boxeurs.
L'ivrogne, beaucoup plus petit de taille que mon chevalier morfle dans la bataille. Il a la lèvre explosée et quelques légères blessures au visage.
Au fond de moi je jubile. Subitement dessoulé, il est affalé sur un fauteuil dans le rôle de celui qui agonise (il mérite l'oscar celui là) et réclame un médecin.
Comme nous devons assistance à tout nos passagers, même les plus fous, nous faisons un appel. Pas question que je lui panse ces blessures, il m'a quand même traité de conne et de pouffiasse en moins de 5mn.
Une jeune femme médecin, enceinte jusqu'aux yeux se présente. Elle a assisté à la scène et lui soigne ses coupures en insistant bien sur les lésions avec le désinfectant.
- Aïe vous me faites mal
- Ah ça va hein! Vous avez fait le malin et bien maintenant il faut assumer.
Oh elle me plaît bien elle.
Bon maintenant, il faut passer aux choses sérieuses. J'explique ce qui s'est passé aux deux stewards. Ils sont morts de rire. Plus détendue depuis que je ne risque plus de recevoir une baffe, moi aussi je trouve l'affaire plutôt drôle.
Le CDB par contre ne rit pas du tout. Il ne veut pas connaître les détails. Il y a eu bagarre, c'est la police à Orly pour les deux hommes un point c'est tout.
A l'arrivée, n'arrivant pas à nous résoudre à livrer le "vengeur masqué" aux policiers présents, nous le faisons sortir discrètement avec les passagers de la classe affaire. L'autre par contre s'en va escorté par les deux policiers, direction le poste, pour une remontée de bretelle. En effet, a cette époque on ne portait pas plainte simplement parce qu'un passager vous avait traité de pouffiasse, (d'ailleurs, je ne sais même pas si ça se fait aujourd'hui).
En tout cas en voila un qui n'insultera pas de sitôt un autre PNC